Hotel on Rivington

Lower East Side

Situé entre le pont de Manhattan et la 14e rue, le long de l'East River, le Lower East Side comprend toute la partie sud-est de l’île. Il côtoie pour certains ou englobe pour d’autres les quartiers de Chinatown, Little Italy, Soho, Noho et l’East Village.

Porte d’entrée pour l’Amérique au 19e siècle, c'est ici qu'ont toujours transité les immigrants. Allemands en 1860, juifs ashkénazes au début du 20e siècle, puis Russes, Grecs, Roumains, Polonais, Italiens, Ukrainiens et enfin Porto Ricains après la deuxième guerre mondiale. Toutes ces populations d’origine diverses s’entassent dans le quartier dans des immeubles insalubres, les tenements, et vivent dans des conditions précaires. Ni eau courante, ni gaz, ni toilettes dans ces appartements dont les plus grands hébergent plus de 12 personnes dans trois pièces maximum, dont certaines sans fenêtre. Quartier misérable à la mauvaise réputation, le Lower East Side a hébergé le pire et le meilleur : Al Capone y a grandi ainsi que George Gershwin ou le compositeur russe Irving Berlin.

Ce quartier d’immigrés où les cultures se mêlent, hier encore lieu de misère, est devenu aujourd’hui le quartier branché de Manhattan. Ce sont les artistes sans le sou, attirés par les bas loyers et l’ambiance hétéroclite, qui se les ont approprié installant çà et là des petites galeries d’art. Centre de la vie nocturne new yorkaise, le Lower East Side concentrent restaurants et bars branchés sur Rivington, Broome, Essex, Clinton, Ludlow et Bowery. Dans les petits immeubles en briques, les loyers ont flambés. Les nouveaux habitants sont Jim Jarmush et Lou Reed ou encore Moby qui y a même ouvert un salon de thé, le Teany, idéal pour le brunch.

Refuge de cristal

Détonnant dans le Lower East Side, l’Hotel on Rivington dresse son immense silhouette au-dessus des petits immeubles de briques. 21 étages de verre teinté de différentes couleurs abritent des chambres offrant une vue extraordinaire sur Manhattan.

Imaginé par plusieurs designers de renom, l’intérieur est encore plus surprenant que l’extérieur. Pour atteindre la réception, on suit un tapis rouge à travers des nuages, signés Marcel Wanders, designer néerlandais de renom. Avec son billard de feutre noir, ses canapés d’angle gris et ses journaux design disposés çà et là, le hall d’entrée a été designé par Piero Lissoni.

Imaginées dans un esprit de luxe, d’élégance, de modernité et de sensualité, les chambres ont été confiées à l’architecte et designer française India Mahdavi. Conçues comme des cubes de verre avec d’immenses vitres d’angle, elles offrent pour les plus élevées une vue époustouflante sur Manhattan. Les sofas et les chaises sont recouverts de velours, le linge vient de la maison Frette, les matelas de Suède et le carrelage mosaïque de la salle de bains est en verre Bisazza.

Le nec plus ultra est évidemment de réserver une chambre au dernier étage de l’hôtel pour profiter de la vue encore plus dingue sur Manhattan d’autant que les trajets en ascenseurs capitonnés de cuir sont rapides. Certaines salles de bains possèdent également des murs d’angle en verre ce qui donne l’impression de prendre son bain au-dessus de Manhattan. Bien évidemment, agoraphobe s’abstenir !

Pour le dîner, on se rend au Thor designé par Marcel Wanders. Confortablement installé sur une banquette en cuir, sous les lustres en baccarat noirs de Starck, on y déguste un menu aux tendances européennes guidé par les saisons. Les murs de verre, hauts de 7 mètres, dévoilent les bâtiments environnants du Lower Esat Side. En fin de soirée, le 105 Riv, le bar-lounge de l’hôtel, à la décoration digne de Fellini, est le meilleur refuge. C’est le rendez-vous des New Yorkais branchés et un lieu de fêtes parmi les plus courues de la ville.

C’est dans le tout proche New Museum of Contemporary Art et Katz's Deli qu’a été tournée la scène du film "Quand Harry rencontre Sally", où Sally simule un orgasme devant tout le monde.