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Laos

Le pays aux mille éléphants

Tenu à l’écart de la curiosité des touristes par son histoire tumultueuse, le Laos est un pays aux charmes insoupçonnés. Tourmenté par la décolonisation, secoué par le conflit vietnamien, retranché dans ses frontières par l’instauration d’un régime communiste sévère depuis les années 70, le Laos n’a pas, comme ses voisins d’Asie du Sud-Est, entamé les transformations accélérées qui vont de pair avec la mondialisation. Loin des gratte-ciels de Bangkok s’étendent à perte de vue la forêt tropicale, les rizières et les bambouseraies, habitées par des éléphants, léopards et dauphins d’eau douce dans l’ancestral Mékong… Propice au dépaysement, cette contrée pour ainsi dire vierge et authentique est une retraite idéale pour se ressourcer et profiter d’une énergie saine et d’une spiritualité omniprésente dans un cadre enchanteur. Luang Prabang, ancienne capitale royale, du 14ème siècle à l’abolition de la monarchie en 1975, en est le centre spirituel bouddhiste. Classée au patrimoine mondial de l’Unesco, elle recense plus de trente monastères et temples et 1000 moines aux robes safran. C’est là que les hôtels éco-luxe se sont implantés petit à petit pour faire vivre aux voyageurs intrépides, une expérience unique digne de la famille royale Lao.

Au cœur de la capitale royale

Dans cette ville chargée d’histoire, on voyage à tous les coins de rue, à commencer par le centre historique situé sur la langue de terre enclavée par le Mékong et le Nam Khan. C’est là qu’on l’on trouve le Palais Royal, devenu le Musée National, qui renferme aujourd’hui les trésors de toute une civilisation. Non loin les deux plus beaux temples du Laos, le Vat Mai et le Vat Xiang Thong démontrent les splendeurs de l’architecture bouddhiste. Ces édifices majestueux jouissent d’un cadre naturel époustouflant, encastré entre la rive du Mékong et le Mont Phousi au sommet duquel se dresse fièrement le stupa doré du That Chomsi. Au pied de ses versants s’adossent le marché Dara Market (le marché de jour) et le marché de Nuit, où  les citadins et les habitants des montagnes viennent acheter, vendre, troquer, pour le plus grand plaisir des touristes qui profitent également de ce centre de réunion et d’échange. Pour donner un ton princier à ce séjour dans cette ville mystique, choisissez la Maison Souvannaphoum, ancienne résidence de feu le Prince Souvanna Phouma et premier ministre du Laos, située à une rue des rives du Mékong et proche du centre historique. Demeure coloniale, elle garde l’empreinte de l’influence française et laotienne tout à la fois.

Richesse d'une nature sacrée

Un peu plus en retrait de la ville, la Résidence Phou Vao, dans un style tout aussi colonial et authentique, appelle à la communion avec la nature, invite à se relaxer et à admirer la beauté du paysage qui l’entoure. Le complexe hôtelier met à disposition des vélos afin que ses hôtes puissent explorer les alentours sur les conseils avisés du concierge. Il ne manquera d’ailleurs pas de recommander chaudement une excursion vers les chutes de Kuang Si, au sud de Luang Prabang, dont les eaux tumultueuses se jettent de 60 mètres de haut dans des bassins d’eau turquoise. Pour compléter ce séjour au milieu des monastères et des montagnes, il est essentiel de ne pas négliger l’importance du Mékong et de lui réserver une journée au minimum de balade en bateau, canoë ou croisière, avec des haltes dans les villages qui le bordent. L’idéal est de remonter le fleuve jusqu’aux Grottes Pak Ou. 
C’est dans cet antre solennel que les habitants déposent religieusement les statues abîmées qu’ils ne souhaitent pas jeter au milieu des bougies. Durant les fêtes du Nouvel An Lunaire (Pii Mai), à la mi-avril, la population remonte le Mékong en foule pour venir laver les statues. Ces festivités à ne pas manquer son aussi l’occasion d’une procession d’éléphants à Luang Prabang. De quoi repartir avec de belles images dans les yeux.

OU ?

Au Laos, ou République démocratique populaire du Laos, dont la capitale est Vientiane. Etat communiste au parti unique, le Laos n’est ouvert au tourisme que depuis 1990. S’il est l'un des pays les plus pauvres du monde, le Laos s’ouvre au tourisme de manière durable et pratique l’éco-tourisme.

POURQUOI ?

Pour découvrir le charme pittoresque d’un pays pour ainsi dire encore vierge de mondialisation et pour l’éco-tourime. Pour la spiritualité qui habite ces contrées, pour la culture bouddhistes très prégnante, ses splendides temples et tombeaux. Pour vivre l’authenticité des coutumes et traditions des Laotiens, pour leur chaleur et leur accueil légendaire.

COMMENT ?

Pour atteindre le Laos, les vols de l’Europe à destination du Laos comportent au moins une escale par Bangkok ou Hanoï. Quatre aéroports internationaux dans le pays : Vientiane, Luang Prabang, Vattey et Savannakhet. Pour se déplacer à l’intérieur des terres, le transport fluvial reste ancré dans les traditions même s’il a tendance à se faire voler la vedette par le transport en bus depuis l’aménagement des routes cette dernière décennie. Pour les aventuriers, il est conseillé de tenter l’expédition dans les embarcations de fortune comme les canoës creusés dans le tronc d’un arbre. Si l’on ne se sent pas l’âme d’un Indiana Jones, il existe plusieurs compagnies qui organisent des croisières tout confort de quelques jours sur le Mékong. Sur la terre ferme, pour garder son indépendance, il est possible de louer voiture et moto. On se sent bien plus en sécurité sur les routes du Loas que dans les pays voisins.

A NE PAS MANQUER

La Bun Bang Fai, la fête des fusées au mois de mai et la Pii Mai à la mi-avril. C’est la fête du Nouvel An Lunaire. Pour l’occasion, on peut assister à une procession d’éléphants à Luang Prabang. Les grottes de Pak Ou et de Vieng Xai. Les magnifiques chutes de Kuang Si qui se déversent sur 60 mètres de hauteur. Les vertigineuses falaises de Khammuan. Le plateau des Bolovens où est cultivé le café. Le Vat That Luang, emblème du pays à Vientiane, le site khmer de Vat Phu à Champassak.

QUOI RAMENER ?

Un Bouddha ! Une pipe à opium, du café des Bolovens, une bouteille de Lao Lao, un alcool de riz typique du pays à 40° dans lequel macère un insecte ou un reptile, un objet de vannerie paysanne et de bois rare sculpté, de la soie.

 

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