Monte Carlo Beach

Monaco

Monaco, c’est tout un art de vivre et une vision du luxe. Lieu de villégiature du gotha international, haut-lieu de la jet-set, la Principauté semble parfois n’être que glamour et paillettes. Mais pour peu qu’on s’aventure dans les rues pittoresques du vieux quartier, on découvre une ville de métissage : les influences italiennes ressortent, et c’est tout l’esprit de la Méditerranée qu’on y retrouve.

En haut du célèbre Rocher, on vient observer la relève de la Garde, un moment solennel et immuable, une routine qui est le garant d’une tradition dont la fierté est palpable. Parfois, les touristes ont de la chance et profitent d’une sortie en voiture du Prince Albert II pour le saluer et manifester leur enthousiasme à la famille Grimaldi. Monaco fait rêver et entretient cette capacité à émerveiller en préservant son patrimoine intact. Loin des magazines et des histoires de tabloïds, c’est une destination hors du commun qui gagne à être découverte sans préjugés.

Un club privé cinq étoiles

Situé quelques mètres au-delà des limites de la Principauté, le Monte Carlo Beach fait techniquement partie de la commune de Roquebrune-sur-Mer. Il n’en demeure pas moins un joyau de l’hôtellerie de luxe monégasque.

Né en 1928 de l’envie de René Léon, administrateur de la Société des Bains de Mer, d’offrir à ses clients un hôtel "pieds dans l’eau", le Beach étonne déjà par son emplacement. Construit sur un promontoire rocheux, de forme incurvée, il se profile de manière très distinctive. Avec sa pinède qui conclut son avancée vers la Méditerranée, c’est comme un univers en soi qui s’offre aux regards et aux désirs des vacanciers. L’hôtel est construit dans un style Art Déco très année 20, qui rappelle les villas californiennes. Lieu de villégiature, de plaisir, le Beach s’impose immédiatement en tant que place to be pour le gotha de l’époque.

Ce succès est dû en grande partie à Elsa Maxwell, chroniqueuse, organisatrice de soirées mondaines, qui transforme l’inauguration du Beach en évènement. L’hôtel est alors sur toutes les lèvres, de toutes les discussions, et, résultat, l’élite intellectuelle et culturelle de l’époque s’y précipite. Le Beach bénéficie encore aujourd’hui de cette aura particulière, l’esprit des années folles ne l’a jamais quitté.

En 2008, l’hôtel est rénové, c’est la décoratrice India Madhavi qui est en charge de réaffirmer l’identité de ce lieu emblématique. Sous son crayon le Beach devient une "ode à la Méditerranée", et c’est notamment elle qui donne à la pinède la splendeur qu’elle a actuellement. Ne pouvant surélever l’hôtel afin de créer de nouvelles chambres - le site est protégé - il a donc fallut creuser la roche. 40 chambres et suites accueillent aujourd’hui tous ceux qui souhaitent retrouver l’esprit d’antan, sans renoncer aux standards contemporains en matière de luxe.

La piscine olympique, véritable emblème du Beach est toujours aussi populaire, des photos anciennes, parsemées partout dans l’hôtel, sa popularité et surtout l’ambiance de nonchalance et de bien-être qu’elle a inspirée depuis le début. Relaxation et sérénité se trouvent aussi au spa, qui consiste en deux cabines, à quelques pas de la piscine.

En matière de gastronomie, le Beach a su encore une fois créer la sensation avec Elsa, le restaurant gastronomique qui fut l'un des premiers restaurants entièrement bio à recevoir une étoile Michelin. Le chef d’origine italienne, Paolo Sari, y propose une cuisine légère et créative en accord avec les saisons et les produits qu’il va chercher lui-même auprès des producteurs locaux.

Intemporel, élégant, classique et surtout terriblement attachant, le Monte Carlo Beach réussit cet exploit, presque insolent, de rester jeune et insouciant, comme à ces débuts. Le meilleur, c’est qu’il inspire et incite chacun de ses clients à en faire de même !

Quand Elsa Maxwell a pris en charge la promotion du Beach, elle s’est tellement investie dans la création de l’hôtel que son idée principale fut de créer une véritable plage de sable aux pieds de l’hôtel ! Un rêve qui ne put être réalisé, mais le Beach possède aujourd’hui un espace de transats qui est comme un clin d’œil aux ambitions d’Elsa Maxwell.