Hotel Ermitage Saint-Tropez

Saint-Tropez

Terre bénie, chérie des peintres, des écrivains et des artistes, Saint-Tropez est célèbre dans le monde entier. Caractérisée par ses maisons rose, orange et rouge qui encadrent son très convoité port de plaisance, on la considère comme l'un des plus beaux villages de pêche de la Méditerranée.

Ses plages - la presqu’île en compte une quarantaine - la Place des Lices où, sous les platanes, ont lieu des parties de pétanques mêlant vedettes du show business et vedettes locales, son port envahi par les yachts de milliardaires, sont autant d’images d’Epinal de ce village provençal.

Devenue capitale de la Jet set depuis les années 50, on y va pour voir et pour être vu et surtout pour y faire la fête, inlassablement. Le Club 55, le Byblos et le mythique Club du Papagayo rythment les jours et les nuits de ce village provençal devenu le plus célèbre au monde.

Mais on y va aussi pour se promener en amoureux dans les dédales de ruelles, pour admirer le clocher ocre et terre de Sienne de l’église, la citadelle qui surplombe le village ou le port de la Ponche aux maisons ocre et jaune.

Hôtel arty

A côté du Byblos, à deux pas de la Place des Lices, une grande bâtisse provençale domine le village depuis 1929 : l’Hôtel Ermitage. Repris en 2009 par le célèbre designer graffeur André, il a été rénové en toute discrétion. Conservé « dans son jus », sa façade est la même exactement qu’il y a ¾ de siècle. Il exhale à l’intérieur un parfum entre rétro-kitch et résidence bohème.

Avec seulement 27 chambres, l’ambiance est calme et intime, à seulement quelques centaines de mètres du port. André a pensé l’endroit comme une maison d’art et a associé mobilier de récup, luminaires années 60, fauteuils vintage, chaises de métal et photos collector d'Irina Ionesco et de Terry Richardson. Aujourd’hui, l’architecte décoratrice Laura Gonzalez a pris le relais et ajoute sans cesse du mobilier vintage.

Même style arty entre fifties et seventies dans les chambres mais sans aucun systématisme. Elles sont toutes différentes. André a imaginé une suite et a proposé à quelques amis créateurs de décorer les autres. Ainsi le designer australien Marc Newson, Jean Pigozzi, le chausseur Christian Louboutin, Paul et Chloë Sévigny, entre autres, ont apporté leur touche personnelle.

Tout de noir laqué, la suite Belvédère, celle d’André, donne le ton : moquette en losange noire et orange, graffs de l’artiste et photos de stars tropéziennes d’hier et d’aujourd’hui. Dans toutes, la moquette et les photos sont choisies en fonction de la couleur de la laque des murs. Certaines restent très soft, d’autres plus osées.

Dans la plus grande suite située au dernier étage de l’hôtel, les fifties sont à l’honneur. Décorée de pièces rares, chinées à travers toute l’Europe, rien n’a été oublié… jusqu’aux carreaux noir et blanc de la salle de bains. Et, pour couronner le tout, la suite offre une vue imprenable sur la baie de Saint-Tropez.

Dans cette maison aux faux airs de pension de famille, la tête du « Mr A » d'André apparaît un peu partout : de la planche de skate-board déco au parasol peint en passant par la boule design de la chambre rouge.

Dans le restaurant, le côté vintage est plus que jamais exploité, ce qui lui donne des allures de guinguette. Clin d’œil à la Provence, les tommettes lustrées par le temps ont été conservées.

Après une pétanque avec le maître des lieux, on s’installe à la terrasse, illuminée de guirlandes de couleurs, et on y dîne, comme à la maison, d’une salade de tomates, mozzarelle et truffe râpée, suivie d’une poêlée de girolles et de côtelettes d’agneau. Et à la nuit tombée, on fait le tour du jardin avec un mojito maison, au basilic et au poivre, pour admirer la vue sur le tout Saint-Tropez, avant de profiter de sa trépidante et branchée vie nocturne. On peut, car on sait qu’après, on retrouvera le calme absolu de cet hôtel atypique au charme suranné.

Il n’y a pas de téléphone dans les chambres, donc pas de room service. Il faut descendre pour commander : le contact avec le personnel est ainsi permanent.