Bab Hotel

Marrakech

Ville impériale qui a donné son nom au pays tout entier, Marrakech est incontournable pour qui se rend au Maroc. Fondée au XIe siècle par les Almoravides, c’est la ville des Berbères par excellence.

Entourée de remparts ocre, celle que l’on surnomme « la ville rouge », possède un patrimoine architectural et culturel hors du commun,acquis au fil des siècles et des souverains. Le Palais El Badi, les tombeaux saâdiens, le Palais de la Bahia ou encore la célèbre Koutoubia sont des lieux incontournables pour les amateurs d’Histoire.

Mais on peut également se perdre dans les souks colorés qu’embaument les épices et admirer le spectacle qu’offre, jour et nuit, la Place Jemaa el-Fna. Et si l’on recherche le calme et la fraîcheur, il y a les jardins Majorelle ou ceux de la Ménara. C’est entre ces deux havres de verdure que se trouve le quartier Gueliz.

Ville nouvelle voulue par Lyautey pour y loger les bâtiments administratifs, elle fut créée à côté de la Médina, pour ne pas modifier l’harmonie de la vieille ville. Ses larges avenues plantées d’arbres recèlent encore quelques maisons et immeubles de ce passé colonial.

Un hôtel design

Au cœur du quartier Guéliz, dans une petite rue calme, le Bab Hotel est le premier hôtel marocain 100 % design. Ancien hôtel Grand Sud, terni par les années, il a été pris en main par la jeune et pétillante décoratrice d’intérieur Clémence Pirajean, qui en a fait cet écrin minimaliste et moderne, chic et confortable.

Réparties sur 5 étages, les 45 chambressont décorées comme des mini-lofts blancs et noirs. Même tonalité pour les salles de bains qui sont en marbre ou en ardoise. Dans cette sobre déco urbaine, on trouve du mobilier 1950 chiné aux puces, des collections de photos sur les murs blancs et ce pouf artisanal spécialement créé pour le Bab.

L’esprit du Bab, c’est un design accessible avec un côté décalé, surprenant et ludique, saupoudré de clins d’œil aux grands maîtres, comme la salle de bains de la chambre 404 qui rend hommage à Andrée Putman.

Dans les parties communes et le restaurant, la décoration se pare de touches de couleurs. Dessinés par Clémence Pirajean, les meubles sont réalisés dans la plus pure tradition de l’artisanat local. Et pour rester dans l’esprit du Bab, des objets de créateurs marocains trouvent ici leur place attitrée. Tapis en lamelles de cuir de Soufian, lampes à huile d'Amira, cactus en métal peint d'Orenzo, poufs et luminaires colorés façon patchwork de Lalla Mika reflètent ici la richesse de la culture marocaine alliant modernité et tradition.

Clémence Pirajean a su donner au lieu une identité forte et une redistribution intelligente des espaces. Elle a donc tout naturellement inclus un espace dédié aux soins du corps. En partenariat avec Carlota Paris, un spa qui offre les services complets d’un institut : pédicure, manucure, épilation, soins du visage et, Maroc oblige, un massage bienfaiteur après un hammam.

À ne pas manquer, le restaurant Cocoon et son jeune Chef Hadrien Villedieu qui colle à merveille avec l’esprit du lieu. Au menu : « spring rolls au homard » ou « Saint-Jacques rôties aux tomates confites », desserts décalés et régressifs : « tarte au citron destructurée » et « moelleux au chocolat blanc ».

Et si le cœur vous en dit, rendez-vous sur le toit, au Sky Bab. À ciel ouvert, ce bar offre une vue éblouissante sur la ville rouge. On y prend un dernier verre au rythme d'une playlist exclusive, la tête dans les étoiles.

Dans l’hôtel, l'espace boutique de la styliste Fadila El Gadi accueille régulièrement des expositions à la rencontre du Maroc contemporain.