Pan Dei Palais

Saint-Tropez

Haut lieu de villégiature de la Jet set internationale, le village de Saint-Tropez, adossé à sa colline, n’a rien perdu de son authenticité. Ses hautes maisons aux façades ocre, jaune ou orangé qui se reflètent dans les eaux du port, sont protégées. La citadelle ainsi que le clocher de l’église paroissiale, le campanile terre de Sienne sont classés au titre de Monuments Historiques. La Ponche, les multiples chapelles, le lavoir Vasserot et sa fontaine, la Tour Jarlier, le château de la Moutte, font également partie du patrimoine inscrit ou classé de la commune.

Fondée par les Phocéens au 6e siècle avant J.-C., la ville, qui doit son nom au martyr Torpes exécuté durant le règne de Néron, est un petit port de commerce où se succèdent Grecs, Etrusques puis Romains. Largement tournée vers la mer, la ville devient le rendez-vous des artistes, des écrivains et des peintres dès la fin du 19e siècle, après sa découverte par Maupassant et Paul Signac. Matisse, Bonnard, Marquet ou encore Buffet, David Hockney y séjournent ou s’y installent. Colette, Sagan, Sartre ou Boris Vian, y ont leur résidence secondaire. Dans les années 50, c’est la déferlante "Nouvelle Vague" qui envahit les dédales de ruelles du village. Les stars de cinéma à l’instar de Brigitte Bardot, viennent y vivre.

Aujourd’hui, Saint-Tropez évoque la Jet set, les yachts et les people bling-bling, mais ce petit village varois offre également d’incroyables promenades à faire le long du littoral, dans les petites ruelles aux maisons colorées ... à faire l’arrière-saison quand les touristes et les paparazzi ont déserté la place.

Un palais oriental dans un village varois

Au cœur de l’agitation tropézienne, à deux pas de la Place des Lices et du port, le Pan Deï Palais offre un véritable havre de paix. Sa façade discrète ne laisse présager en rien ce qui attend le visiteur une fois qu’il a franchit la splendide porte de bois moulurée. Construite en 1835 par le général Allard pour son épouse la princesse Pan Deï, cette maison de maître renferme un véritable palais oriental.

Contraint à l’exil après la défaite de Napoléon, cet enfant de Saint-Tropez s’était rendu jusqu’en Inde où il se mit au service du Maharajah Ranjit Singh. Tombé amoureux de Pan Deï, la fille du Rajah, Allard l’épouse et lui fait 7 enfants. Revenu à Saint-Tropez avec sa petite famille, il fait bâtir cette demeure digne de sa princesse orientale.

Dans cet écrin chaleureux en pierre blanche de Turquie, orné de bois sculptés centenaires, 12 chambres et suites accueillent le visiteur en quête de repos. Toutes s’ouvrent sur le patio intérieur et la piscine en mosaïque. Dans chacune d’elle, baldaquins, courtepointes raffinées et kilims d’Anatolie rivalisent avec tout le confort moderne. Les consoles et les secrétaires fabriqués en Inde à partir de bois anciens récupérés dans les temples, les voilages brodés à la main et les coussins en soie ajoutent une note authentique et chic à cette décoration exotique.

Dans ce palace, la décoratrice Françoise Piault a pensé a tout pour raviver l’âme d’un palais oriental à l’exotisme raffiné : banquettes ocre et rouge, arabesques, divinités indiennes logées dans des niches murales, authentiques panneaux de bois ciselés, bas-reliefs en pierre sculptés de petits bouddhas balinais, jusqu’au plafond de temple birman en bois travaillé trônant dans le salon Krishna, le dépaysement est total.

A la carte, l’influence orientale se fait également sentir : rouleau de printemps de homard, ravioles de truffes ou cabillaud tikka, raviront les papilles des plus difficiles. Au Pan Deï Palais, l’Inde est à deux minutes à pieds de la Méditerranée.

Les noms des dieux et déesses ont été choisis en fonction de leur résonance avec chaque chambre. Un maître bouddhiste a harmonisé l’espace pour que l’énergie y soit fluide.