Makila Kapinga Camp

Zambie

Entre le Tropique du Capricorne et l’Équateur, la Zambie est un territoire frontière entre le sud de l’Afrique, le Centre et l’Est. Pays de collines, de hauts-plateaux et de brousse, il compte de nombreux cours d’eau comme le Zambèze et la Kafue, ainsi que des lacs et des marais. C’est sur son territoire que l’on trouve les plus imposantes chutes d’eau d’Afrique, les Victoria Falls.

Livingstone fut le premier des Européens à admirer ce spectacle, classé au Patrimoine mondial de l’Unesco. Peuplée à l’origine par des chasseurs-cueilleurs, les bochimans, la Zambie accueille ensuite les Bantous, les Bembas et les Lozis. Au 18e siècle, les commerçants arabes viennent y chercher de la main d’œuvre gratuite pour les sultans de Zanzibar, puis administré un temps par la compagnie de Cécil Rhodes, le territoire devient protectorat britannique sous le nom de Rhodésie du Nord. C’est aujourd’hui une république indépendante qui fait partie du Commonwealth.

Aussi grande que la France et la Grande-Bretagne réunie, la Zambie possède l’une des plus vastes réserves d’Afrique : le Parc national de Kafue. Etendu sur 22.000 km², on peut y observer une faune d’une incroyable diversité : de grands prédateurs comme les lions, les léopards et les guépards et des petits carnivores tels que des hyènes, des chacals, des mangoustes et des civettes. Les éléphants, les buffles et des espèces d’antilopes moins connues comme le damalisque et le duiker s’ébattent également dans ce paysage somptueux.

Au Nord, les plaines de Busanga irriguées par les rivières Lunga, Lufupa et Kafue, restent l’une des rares régions au monde encore inviolées. La rivière Kafue abrite des crocodiles et des hippopotames et on recense quelques 400 espèces d'oiseaux dont le fameux aigle pêcheur à la tête blanche qui figure sur le drapeau national.

Un îlot de raffinement dans la brousse

C’est dans les plaines de Busanga, au milieu des immenses troupeaux de buffles et de cobs Lechwe, que le Kapinga Camp, imaginé par les architectes Silvio Rech et Lesley Carstens, a dressé ses tentes. Au cœur de cette région appartenant à la faune sauvage, quatre tentes de style Meru se fondent dans l’environnement. Entièrement construit avec des matériaux naturels, car la décoratrice d’intérieur Mandy Langebrink a utilisé les matières premières locales, ce lodge dispose de quatre tentes installées sur des plates-formes en bois. Véritable îlot de raffinement dans ce territoire des lions, des éléphants et des hippotragues, ce lodge offre une vue imprenable sur la plaine assurant un spectacle à couper le souffle tout au long de la journée.

Sous cet abri en toile, la chambre a le cachet d’un hôtel de luxe, un luxe rustique-chic. Lit à baldaquin de bois, pouf en cuir, parquet, armoire de toile brute et fauteuil rouge pour la note de couleur. Dans la salle de bains attenante, des vasques en grès gris-bleu reposent sur un plan de travail en bois fixé par deux poutres brutes. Des paniers tressés font office de rangement pour le linge. Une douche extérieure permet de rester au plus près de la nature. Car c’est exactement le concept du Kapinga Camp : une simple toile sépare le visiteur de la faune environnante permettant une communion totale avec l’environnement.

Pour échapper à la chaleur de la journée, un restaurant et un bar ont été installés à l’ombre d’arbres immenses. Même parquet, même matériaux bruts et mêmes poufs rouges que dans les chambres. On retrouve ce rouge sur les assises de la salle à manger. Autour des tables, des bergères modernes de toiles rouges côtoient des chaises beige ou grises en parfait accord avec les troncs gris tortueux des arbres qui offrent leurs ramures pour protéger le camp.

Dans cet esprit de communion avec la nature, le Kapinga Camp propose un survol des plaines en montgolfière. Un moment magique où l’on voit le soleil se lever sur l’immensité verte parsemée de rares bouquets d’arbres, parcourue par les troupeaux de buffles, de zèbres et d’antilopes.

Les rayures du zèbre lui permettent de se fondre dans l’environnement ce qui le protège de nombreux prédateurs. On raconte qu’il est moins atteint de la maladie du sommeil que d’autres animaux de la brousse grâce à cela. La mouche tsé-tsé, vecteur de cette maladie, verrait mal le zèbre à cause de ses rayures.