La Maison Champs-Elysées

Paris

Paris, la ville lumière, symbole de l’art de vivre à la française, mais aussi capitale de la mode et du luxe. Une notion si bien incarnée par le quartier surnommé « le triangle d’or ».

Délimité par les Champs-Elysées, l'avenue Montaigne et l'avenue Georges V, c’est l’un des quartiers les plus visités de Paris. Et même si l’avenue des Champs-Elysées, qui s’étend de la Place de la Concorde à l’Arc de triomphe doit, son surnom de « plus belle avenue du monde » à l’incroyable perspective qu’elle offre depuis le Louvre, ce sont aussi les commerces de luxe, les théâtres et les palaces ainsi que les grandes firmes de l’automobile, de l’aviation et du cinéma qui donnent au quartier son identité.

Connu dans le monde entier, on s’y rend pour admirer les élégantes boutiques des grands couturiers, visiter une exposition au Grand Palais ou se divertir au théâtre des Champs-Elysées, Marigny ou du Rond-Point. Hôtels de prestige, restaurants chics, cinémas, bars, cafés et boîtes de nuit branchées attirent aussi bien les Parisiens que les touristes en balade.

De jour comme de nuit, le quartier ne désemplit jamais, c’est une enclave du luxe, reflet de l'élégance et du chic parisien, qui fait la réputation de la capitale française.

Comme à la maison

Installé dans un ancien hôtel particulier, La Maison Champs-Élysées est un boutique-hôtel d’un nouveau genre. Construit en 1866, pour la Princesse d’Essling, l’édifice fut racheté pour accueillir les activités d’anciens élèves de la prestigieuse École Centrale.

Situé en plein cœur du triangle d’or, à deux pas des Champs-Elysées, une adresse prestigieuse, l’hôtel particulier est devenu un établissement de luxe décoré par l’illustre Maison Martin Margiela.

Mélangeant les styles et les époques, la maison de mode s’est amusée à créer un endroit inattendu et poétique, luxueux mais décontracté, plein de clins d’œil et de détails décalés. Ici, un plafond reproduit à l’identique sur le tapis qui lui fait face, là, un décor reproduisant en noir et blanc les salons du 2^e étage. Un art du décalage qu’illustre à merveille le parallélépipède aux miroirs fumés qui fait office de réception.

Dans les chambres et les suites qui portent toutes le nom d’un illustre ancien élève de Centrale, la décoration multiplie les trompes-l’œil et les détails étonnants. Dans la suite Housse Blanche, habillée de grands panneaux de coton blanc tendus, le lampadaire est vêtu d’une veste blanche, les tableaux recouverts de draps blancs et même le téléphone et son fil sont recouverts d’une housse en coton.

Dans les suites Moulures Interrompues, les murs sont couverts de moulures en bois de diverses nuances de blanc et de beige disposées au hasard et dans la suite Cabinet de Curiosités, dédiée à Boris Vian, entièrement noire du sol au plafond, toutes les œuvres ont été chinées aux puces par la Maison elle-même. Insolite et provocante, elle rompt avec les traditions de Maison Margiela tout en proposant un espace avant-gardiste où on ne lésine pas sur le confort du client.

Noir également pour le fumoir et le piano du salon Blanc, et blanc pour le restaurant La Table du Huit qui joue sur les contrastes avec ses portes et ses moulures surdimensionnées et ses toiles représentant des faux-plafonds.

Sur le sol en béton, le mobilier, création de la maison de couture, semble en apesanteur. Point de pied à ces tables carrées mais un socle en métal mat donnant une illusion d’optique de flottaison. On y dîne, devant l’immense verrière donnant sur un mur végétal, d’une cuisine raffinée préparée par le Chef Benoît Hilaire, confortablement installé dans un fauteuil ou une bergère tout ce qu’il y a de plus classique.

Et si le temps le permet, on s’installe dans le jardin-terrasse, véritable parenthèse verte qui fait oublier que l’avenue Montaigne et les Champs-Elysées sont à deux pas.

« On s’appelle La Maison et on voudrait qu’ils se sentent à la maison. »