Dar Sabra

Marrakech

Adossée aux cimes enneigées des montagnes du Haut Atlas, la ville ocre de Marrakech est une destination incontournable quand on vient au Maroc. Ville impériale au même titre que Fès ou Meknès, elle jouit d’un privilège supplémentaire : celui d’avoir donné son nom au royaume tout entier. Derrière les remparts en pisé de la Médina, le patrimoine de la ville s’incarne dans les innombrables palais et mosquées dont la plus connue, la Koutoubia, domine la ville du haut des 70 m de son minaret.

Selon une légende berbère, Marrakech doit son surnom de ville rouge au sang qui coula quand la Koutoubia fut plantée au cœur de la ville. Il en coula tant que les murs, les routes et les maisons se teintèrent de rouge.

Fondée au XIe siècle par la dynastie des Almoravides, cette prestigieuse cité est une destination privilégiée des touristes tant par sa richesse culturelle que par le paysage qui l’entoure et par son ambiance particulière. Une ambiance que l’on ressent tout particulièrement en visitant les souks colorés et bruyants, où mille petits métiers se côtoient, et en s’attardant Place Jemaa El-Fna où se produisent conteurs, charmeurs de serpents et autres jongleurs, de jour comme de nuit.

Un riad dédié à l’art contemporain

En plein cœur de la palmeraie, au milieu d’unparc luxuriant parsemé de sculptures contemporaines, le Dar Sabra est un boutique-hôtel de luxe, design et moderne.

Posée au milieu de la splendide collection qui rend hommage aux meilleurs artistes modernes et contemporains du monde entier, la maison principale, d’inspiration mexicaine, recèle également de nombreuses œuvres d’art. Où que l’on pose les yeux, une oeuvre apparaît, riante et colorée, enfantine ou réflexive. Sur les murs des patios, de grandes fresques de céramique reproduisent les femmes fatales du peintre islandais ERRO.

Ancienne résidence privée du propriétaire, François Chapoutot, l’hôtel propose une ambiance presque familiale de maison d’hôtes de luxe. À l’intérieur, la décoration ultra contemporaine est inspirée par les différentes cultures du monde. Ton chaleureux pour l’Afrique, parti pris zen pour l’Asie, luxuriant pour l’Orient ou Art déco, les 20 chambres sont conçues avec goût et apportent confort et modernité.

Comme des mini-riads, 8 suites, ouvrant sur un patio privé, sont réparties le long d’un bassin de nage de plus de 30 m. Là encore, le luxe réside à la fois dans l’espace et dans les matériaux choisis… 90 m² avec des touches d’art brut qui viennent ponctuer les hauts murs de tadelak de couleur crème. Toutes reflètent l’esthétisme si cher au Dar Sabra.

Petit bijou indépendant de l’hôtel, la villa di Rosa a été conçue différemment. C’est une magnifique villa de luxe contemporaine, très ouverte sur l’extérieur mais qui conserve, malgré tout, une intimité parce qu’elle se trouve à l’écart, au milieu d’un jardin planté d’oliviers. Là aussi, la patte de François Chapoutot, et son amour pour l’art contemporain, prend tout son sens. Coups de cœur et œuvres d’anonymes chinées au gré des voyages côtoient avec un sens inné de l’à-propos des compositions d’artistes reconnus.

Dans le jardin, l’installation composée par François Chapoutot lui-même, un ensemble de pierres et de monnaies africaines, est un véritable hommage au Land art. Avec sa piscine privée de 8 m de long, avec nage à contre courant, et son propre patio, c’est un véritable havre de paix.

Toujours dans le même esprit de maison d’hôtes, le bar et le restaurant, qui encadrent de part et d’autre la piscine principale, ont été conçus comme des alcôves ouvertes sur l’extérieur. Dans cette maison classée parmi les plus belles maisons au monde, on l’aura compris, l’art fait partie intégrante du lieu. Un pari réussi du propriétaire de faire de son domaine un lieu privilégié pour les amoureux d'art contemporain et de design dans un cadre enchanteur.

Dans le parc, quand la sculpture de vache de Richard Di Rosa s’est subitement effondrée, rongée par la rouille, le propriétaire en a commandé une autre à l’artiste, en acier inoxydable.