Rough Luxe

Londres

Enorme, dynamique et grouillante, Londres est une métropole multiculturelle. Fondée il y a plus de 2 000 ans par les Romains sur le bord de la Tamise, la ville n’a jamais cessé son expansion.

Ville la plus peuplée au mondeau XIXe siècle, elle accueille aujourd’huiplus de 7 millions d’habitants regroupant plus de 50 nationalités, parlant environ 300 langues différentes.

Capitale des arts et de la mode, au même titre que Paris ou New York, la ville compte de nombreux musées et galeries comme le British Museum ou la National Gallery ainsi que des monuments emblématiques connus dans le monde entier : le Palais de Westminster, le Tower Bridge, la Tour de Londres, l'Abbaye de Westminster et sa célèbre Big Ben ainsi que le Palais de Buckingham, résidence de la famille royale. On y vient pour faire du shopping, se promener sur les bords de la Tamise et pour découvrir ce fameux esprit anglais, unique en son genre.

Chic délabré

Non loin de Kings Cross, au nord de la ville, dans une rue discrète, face à la gare internationale, l’hôtel Rough Luxe ne ressemble en rien aux autres hôtels londoniens mais il n’en est pas moins typiquement anglais. Rough luxe est une expression entrée dans le langage courant qui peut se traduire en français par chic délabré. Une forme de nonchalance d’aristocrate qui consiste à laisser ce qu’on possède vieillir et se dégrader « parce que l’on a tellement d’argent qu’on n’a pas besoin de le montrer ». Un hôtel Rough Luxe, c’est donc un hôtel de luxe sans les codes habituels.

Installé dans une ancienne demeure de style georgien, le Rough Luxe a l’apparence d’une installation artistique croisée avec un boutique-hôtel. Relooké par l’architecte et décorateur londonien Rabih Hage, il mêle, dès l’entrée, des pièces d’art moderne et du mobilier de luxe dans un décor aux murs craquelés, aux fresques à moitié effacées et aux papiers peints déchirés. On découvre l’histoire de la maison derrière les couches d’usure successives. On se sent dans une maison de famille délabrée ou un squat pour milliardaire négligent. Ici l’imperfection est cultivée à son extrême.

Dans les 9 chambres, de style très différent, même ambiance défraîchie mâtinée de luxe. Des meubles usés et dépareillés mais des œuvres d’art contemporaines, des murs abîmés, mais des étoffes raffinées, des fils électriques qui dépassent, des planchers repeints à la va-vite mais des couettes moelleuses, des coussins chaleureux, de somptueux draps en lin. Chaque pièce est unique comme cet immense divan habillé de fins tissus qui recouvre presque la totalité de l’espace d’une chambre.

La plupart du mobilier ancien provient de l’hôtel Savoy, avant rénovation. La majorité des chambres possède une immense photo d’intérieur de palais de Massimo Listri, créant ainsi une illusion d’espace et d’opulence et des œuvres d’artistes contemporains comme le japonais Aki Kuroda ou les célèbres Gilbert et George. Dans l’une d’elles, surnommée la chambre Starck, trône une superbe photo du designer français. Ici pas d’écran plat mais des postes de télévision années 80. En revanche, des douches à effet pluie et une baignoire en cuivre extrêmement profonde, véritable témoignage d’un luxe sans âge.

Car au delà de ces effets de design qui jouent avec une fausse-vraie-usure  des matériaux, on trouve le luxe, le confort et un service hors du commun, so british.

Au Rough Luxe, pas de suites mais les chambres en enfilade peuvent être reliées entre elles pour en former une.Et une chambre « haut de gamme » au dernier étage, tout de rouge rubis vêtue.

Dans cet hôtel qui s’apparente presque à une maison d’hôtes, pas de restaurant, on n’y sert que le petit-déjeuner sur une immense table en bois récupéré de la jetée de Brighton, mais, par contre, un petit spa et une bibliothèque chaleureuse où les livres sont à disposition.

Le mélange des genres et cette identité très nette de luxe à l’état brut fait du Rough Hôtel l’un des lieux les plus tendance et insolite de la ville.