Americano Hotel

New York – Chelsea

Gigantesque et grouillante, rectiligne et verticale, symbolisant à merveille le « melting pot » américain, New York est le creuset où toutes les cultures du monde se croisent. Cœur économique, culturel et financier de New York, Manhattan est aussi le district le plus touristique de la ville.

Célèbre pour ses immenses buildings et son activité bourdonnante, Manhattan comprend d’innombrables quartiers très différents désignés selon leur réalité ethnique comme China Town ou Little Italy, leur emplacement ou par les acronymes des rues qui les délimitent géographiquement.

Ainsi le sud de l’île, Downtown, comprend le fameux Wall Street, le quartier des affaires, ainsi que China Town et SoHo, qui signifie « South of Houston » puisqu’il se situe au sud de Houston Street, Tribeca, acronyme, et Chelsea.

Chelsea doit son nom à un officier anglais à la retraite qui s’installa ici en 1750. Il baptisa l’endroit du nom du Chelsea Royal Hospital de Londres. Le terrain devient rapidement le lieu d’habitations aisées de campagne. À la fin du XIXe siècle, de grands magasins et des entrepôts s’y implantèrent enlevant au quartier son atmopshère résidentielle.

Aujourd’hui, le quartier regorge de galeries d’art prestigieuses et les anciens entrepôts sont devenus des lieux très branchés. Chelsea ne cesse de vibrer au rythme des dernières tendances. À la fois résidentiel et paisible avec ses maisons en brique rouge, il est également chic et bohême et abrite quelques-uns des hauts lieux de la nuit de Big Apple.

Arty, minimaliste et branché

Premier établissement du Groupe hôtelier Habita aux Etats-Unis, l’Hotel Americano s’est implanté en plein cœur de Manhattan dans le quartier artistique de Chelsea. Ancien parking réhabilité par Enrique Norten, un architecte américain installé à New York, l’hôtel présente une façade de verre recouverte d’un treillis métallique, une fine cotte de maille, qui laisse deviner sa structure et laisse passer la lumière. Ce style épuré et industriel s’accorde parfaitement avec l’atmosphère du quartier.

À l’intérieur, la relative étroitesse du bâtiment a poussé l’architecte d’intérieur, le français Arnaud Montigny, à redéfinir l’espace. Auteur entre autre du « concept store » parisien Colette, il a imaginé un décor simple et épuré, des murs plans et minimalistes noir, blanc ou gris foncé et des sols en béton. En accord avec la rigueur industrielle du bâtiment.

Dans les chambres, un mobilier aux lignes précises, glané chez les plus grands créateurs entre Paris et Milan, et un lit serti d’un caisson de bois façon ryokan japonais, occupent tout l’espace. Certaines d’entre elles bénéficient d’une cheminée suspendue, ultra contemporaine. La décoration mise sur un mélange urbain de métal, de béton, de bois, de cuir et de verre. Des jetés de lit en alpaga et quelques touches acidulées, par-ci par-là, complètent cette décoration minimaliste et design.

Dans les salles de bains en marbre de Carrare, une tôle métallique micro perforée, insérée dans le pare douche, filtre la lumière à la manière de la maille métallique de la façade.

Même ambiance dans les parties communes avec une touche latine en plus. Objets insolites chinés, pêle-mêle de planches contacts de portraits d’Obama se mêlent aux meubles signés et aux matériaux bruts comme le ciment, le bois blond et le mur de lave en toile de fond.

La pièce qui accueille le restaurant est baignée par la lumière naturelle captée par un miroir fumé, et les luminaires, comme de véritables sculptures suspendues, occupent l’espace en hauteur.

Nouveau spot à la mode, le Chef Joseph Buenconsejo y propose une cuisine française avec des influences latines, quelques touches d’Amérique du Sud, d’Espagne et d’Italie. 

Après un tour dans les galeries d’art du quartier, on vient piquer une tête dans l’étroite piscine sur le toit-terrasse. On prend son temps dans une des chaises longues signées Paola Lenti et on se rend au bar Americano. Lieu de vie et de passage des étrangers, comme des New-Yorkais, on y termine la soirée en beauté, en admirant la High Line, un Americano à la main, bien évidemment.