SIDE

Hambourg

Ville portuaire posée sur les rives de l’Elbe, celle que l’on surnomme la porte ouverte sur le monde, recèle de curiosités et d’un dynamisme haletant. Cosmopolite et moderne, la deuxième plus grande agglomération allemande après Berlin aime jouer des contrastes. Tour à tour culturelle et commerçante, dans les rues du centre-ville bordées de passages couverts en forme de labyrinthe où galeries d’art, boutiques de mode et restaurants alignent leurs enseignes. Populaire et ribaude aux abords du quartier Saint-Pauli, le long des avenues Repeerbahn et Herbertstrasse, quartier rouge hambourgeois, chapelet de bars, discothèques, restaurants exotiques et autres établissements frivoles.

Hambourg n’en finit pas de se réinventer, suscitant l’intérêt toujours plus vif des visiteurs. Centre culturel de grande importance, la ville abrite près de 50 musées, des théâtres et des salles de concert, investies depuis les années 60 par de nombreux artistes de la scène musicale internationale. Scène incontournable des nuits hambourgeoises, le célèbre Star Club porte encore l’empreinte de Jerry Lee Lewis, Ray Charles, Jimi Hendrix, Beatles et autres grands noms venus lancer leur carrière encore indécise.

Quand le zen rencontre la pop

Un cube de verre coiffé d’une structure arborant un revêtement en pierre naturelle verte, posé en plein cœur du centre urbain de Hambourg, l’hôtel Side a bel et bien quelque chose de déconcertant. Tout droit sorti de l’imagination de l’architecte berlinois Jan Störmer, cet établissement hybride délivre le visiteur de l’agitation extérieure, invité à pénétrer les coulisses d’un univers minimaliste, quasi insolite.

« Pour le hall d’entrée, j’ai voulu créer un effet surprenant de "où suis-je", partant de la question de savoir comment quelqu’un peut-il laisser le plus vite possible la ville derrière lui, pour plonger dans un monde nouveau. Cela m’a amené à l’idée d’une cavité. Comme pour une noix de coco, chez qui le "sanctuaire" ne se dévoile que dans le noyau le plus profond », explique l’architecte allemand.

À coup de jets de lumière colorée, le scénographe américain Robert Wilson comble l’immensité des espaces, créant tour à tour ambiance chaleureuse, apaisante ou tonique. Le résultat : des chambres vert anis, des salles de bain bleu saphir, un bar habillé de rouge « chaleureux symbolisant les émotions fortes », le tout rehaussé d’une touche design, création originale de l’artiste italien Matteo Thun. Pour une overdose de sensations.

« J’ai créé trois types de chambres, partant d’un besoin de certitude, de chaleur et d’un sentiment de cocon. Les chambres à l’Est pour les lève-tôt sont différentes des chambres pour les couche-tard du côté Ouest. Pour tous les types, l’objectif poursuivi est le bien-être, comme dans un costume sur mesure. » - Matteo Thun, citation tirée de la revue Décors, février 2005.