Prestonfield

Edimbourg

Terre de contrastes, sauvage et romantique, l’Ecosse n’en finit pas d’inspirer écrivains, artistes et cinéastes. La beauté brute et préservée de ses paysages du nord, chantée par le poète et écrivain écossais Walter Scott, découvre ses arpents de verdure lorsque se lève le doux voile brumeux enveloppant l’atmosphère.

Contrée aux allures mystérieuses, les manoirs solitaires essaimant la campagne écossaise se font les vestiges d’une histoire riche et tumultueuse, empreinte de récits légendaires. Le folklore et la culture écossaise ne cessent d’alimenter les fantasmes. Pourtant, cornemuses, kilts, routes embrumées et demeures hantées ne constituent pas les seuls aspects d’une culture infiniment plus riche, conciliant depuis des années tradition et modernité.

Edimbourg, capitale de l’Ecosse depuis le 15e siècle, incarne à merveille cette dualité, partagée entre vieille ville, cœur historique de la cité, et ville nouvelle bordée de commerces, parmi lesquels de grandes enseignes britanniques : Jenners, House of Fraser, établies le long des pavés de la célèbre Princess Street.

Une demeure romantique à l’épreuve du temps

"Avec Prestonfield, nul besoin d’atteindre les cieux. Oubliez Paris : Edimbourg est la nouvelle capitale romantique d’Europe". Quelle meilleure description saisirait avec autant de justesse l’esprit habitant les murs de cette demeure du 17e siècle, sertie par quelques vingt hectares de jardins et de parcs. Ancienne propriété cédée en 1677 à Sir James Dick, prévôt d’Edimbourg, la résidence Prestonfield est demeurée entre les mains de la famille Dick jusqu’à la fin des années 1950. Durant près de quatre siècles, la propriété est entretenue, remodelée et embellie.

Les intérieurs découvrent un grand nombre d’œuvres d’art importées d’Italie, de France et de Hollande. Les murs tapissés d’un revêtement de cuir doré composent le décor de l’ancienne et principale chambre à coucher, la Leather Room. La chambre des tapisseries possède des pièces uniques dont la conception date d’avant 1680, aujourd’hui listées au patrimoine écossais.

En 2003, le restaurateur James Thomson entreprend de nouveaux aménagements guidé par la volonté de donner un nouveau souffle à ce prestigieux établissement : « C’était une belle maison, mais elle n’était pas sexy. Je l’ai toujours trouvée un peu figée, comme un musée. Je voulais que ceux qui viennent vivre ici n’éprouvent pas le besoin de bien s’habiller. Un peu comme une sorte de fantaisie ».

Si le charme et l’élégance incontestable de la décoration ont contribué à forger la réputation de Prestonfield en qualité de maison d’hôtes, son restaurant le Rhubarbe incarne sans conteste un atout majeur. Le quotidien britannique The Guardian célèbre en ces termes l’exception de ses mets : « Rhubarbe offre des plats si exquis qu’il est possible de passer un week-end attablé sans même s’aventurer à l’extérieur ». Il n'y a rien à ajouter.

De nombreuses personnalités prestigieuses ont franchi le seuil de Prestonfield depuis son ouverture : Winston Churchill qui donne son nom à l’une des suites y est descendu plusieurs fois, systématiquement devancé par une caisse de Champagne Pol Roger.