Ngorongoro Crater Lodge

Ngorongoro

Dans la partie orientale de la vallée du Rift, le plus grand fossé d'effondrement du monde, le cratère du Ngorongoro est une vaste caldeira de plus de 20 kilomètres de diamètre. Formé à la suite de l’effondrement d’un volcan sur lui-même, il abrite la plus importante concentration d’animaux d’Afrique. Lions, léopards, buffles, rhinocéros, autruches, gazelles et éléphants ont élu domicile ici, dans la plus vaste caldeira non inondée sur terre. Des sources émergeant le long de ses pentes forment un lac entouré d'une savane et d'une forêt d'acacias magnifique. Jardin d’Eden pour la faune sauvage, il abrite également encore quelques tribus masaïs qui y trouvent un approvisionnement facile en eau.

Classé au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1979, l'agriculture y est interdite, non compatible avec la préservation des espèces, mais les Masaïs ont le droit d’y passer avec leurs grands troupeaux de bovins et de moutons même si ceux-ci ne peuvent pas y pâturer.

Joyau de la Tanzanie, on y va pour observer les 55 espèces de mammifères qu’il renferme et les 400 espèces d’oiseaux. Durant la lune montante, les flamants roses viennent se poser sur le lac à côté des hippopotames langoureusement échoués sur ses rives. C’est le dernier endroit de Tanzanie où l’on peut croiser des rhinocéros noirs. Pour entrer dans ce paradis terrestre, il faut gravir les parois abruptes de la caldeira. Au sommet, le spectacle est époustouflant.

Entre baroque et art africain

Perché sur le haut de ce cratère, à plus de 2.000 mètres d’altitude, le Ngorongoro Crater Lodge est l’un des plus spectaculaires lodge africain. Composé d'une trentaine de suites luxueuses, réparties dans des huttes sur pilotis, il ressemble de l’extérieur à un village masaï.

Ses deux créateurs, l'architecte Silvio Rech et le décorateur Chris Brown, ont repris les codes de l’architecture traditionnelle, ceux des manyatas masaïs, c’est-à-dire des huttes faites d’argile et de boue séchée. Tout a été conçu et fabriqué sur place.

À l’intérieur, la décoration est surprenante et unique : c’est un mélange d’art baroque et d’art traditionnel africain. Des lustres en cristal sont accrochés aux toits en feuilles de bananier, les lits à baldaquin en bois de mnega sont recouverts d’étoffes précieuses et de coussins colorés. Tapis persans, miroirs vénitiens et chandeliers côtoient des objets traditionnels en bois précieux. Boiseries et portes sculptées zanzibarites complètent cette décoration raffinée et inattendue digne des plus grands explorateurs.

Réparties dans 3 camps distincts, les 30 suites ont une vue inégalable sur l’intérieur de la caldeira. De retour à l’hôtel après une chaude journée de safari, alors que le brouillard commence à envelopper les sommets du cratère, il fait bon se retrouver autour des feux de cheminées des chambres et des salons. À 2.300 mètres d’altitude, la température baisse vite. Et à l’heure où les grands fauves vont boire, on va faire la même chose dans la salle à manger du camp qui offre la même vue incomparable sur cette 8e merveille du monde.

A Tree Camp, chaque villa possède son propre butler, un maître d'hôtel personnel qui sert le thé au lit, entretient le feu et fait couler le bain. Le luxe et le raffinement sont poussés au paroxysme dans un écrin de nature inviolée.