Hôtel Mont-Blanc

Megève

Face au massif du Mont-Blanc, Megève forme avec Saint-Gervais-les-Bains, Combloux, La Giettaz, Cordon, et Saint-Nicolas-de-Véroce, un domaine skiable de plus de 450 kilomètres de pistes. Situé sur un col entre la rivière de l’Arly et celle de l’Arbon, son nom signifie entre deux eaux, en référence à sa position géographique. Créée en 1912 par la baronne de Rothschild pour concurrencer la station suisse de Saint-Moritz, Megève est devenue la station chic par excellence où se retrouvent les grands de ce monde.

Le village a su cependant conserver son identité et préserver la richesse de son patrimoine. Ainsi, chalets authentiques, lavoirs, nombreuses chapelles et oratoires côtoient les boutiques des plus grands couturiers et les hôtels au luxe discret. Des ruelles étroites et sinueuses croisent des petites places ornées de fontaines et permettent de rejoindre la Grand-Place et l’église Saint-Jean-Baptiste à l’étonnant clocher à bulbes.

On y vient l’hiver pour dévaler les pistes ou pratiquer le polo sur glace et l’été pour la randonnée, le VTT, le parapente ou l’escalade… ou tout simplement pour admirer les monts Joly, Jaillet ou d’Arbois.

Un hôtel où le charme domine

Au cœur du village, l’hôtel du Mont-Blanc est l’hôtel mythique par excellence. Surnommé le 21e arrondissement de Paris par Jean Cocteau, il est imprégné de l’âme des nombreux artistes qui y ont séjourné. Brigitte Bardot, Charles Aznavour, Juliette Greco, Jean Marais, Joséphine Baker, Pierre Mendès France, Henry Troyat, Françoise Sagan venaient régulièrement dans cet établissement qui a gardé la quintessence de cet esprit artistique et l’ambiance nouvelle vague. Jean Cocteau, poète avant-gardiste, est encore très présent dans l’hôtel. Photos, dessins, peintures et jusqu’à la fresque murale du restaurant, son empreinte est partout.

Aujourd’hui, l’hôtel du Mont-Blanc a été rénové mais il a gardé l’ambiance qu’il avait après-guerre. La décoration mêle avec raffinement les styles autrichien, anglais et typiquement savoyard. Imprimés coordonnés dans les chambres classiques, teintes sourdes et blancs éclatants pour une ambiance tea house dans les chambres Club, boutis et boiseries dans les chambres Prestige et plaid et coussin brodé dans un esprit alpin pour la chambre Coin Salon contribuent agréablement à une atmosphère chaleureuse.

Dans les suites, enfilades de pièces boisées et mobilier ancien confortent l’ambiance typique d’un chalet de montagne. Les tendances anglaise, autrichienne et savoyarde se retrouvent dans les différents salons. Avant d’aller affronter les sommets ou après une éreintante journée de ski, il fait bon se retrouver dans le salon Gérard Philippe dédié au petit-déjeuner et au goûter, pour boire un thé parfumé, lové dans un canapé rouge grenat.

Au salon Le Georges, c’est confortablement installé dans une bergère que l’on prend l’apéritif à la lumière d’un lustre en cristal de bohême. Et dans le salon Cocteau, dédié à la lecture, on se laisse aller à déguster un digestif en fin de soirée. C’est encore en compagnie de Cocteau que l’on dîne aux Enfants Terribles. Ce bistrot chic, où le génie du poète se dévoile dans sa fresque et jusque sur les lampes des tables, ne ressemble en rien à un traditionnel restaurant de Megève. La carte cependant revisite habilement cuisine du terroir et recettes traditionnelles. A ne pas manquer l’incontournable steak au poivre dont Jean Cocteau se régalait déjà. Enfin pour se relaxer totalement, le spa, tout de blanc et de givre, propose des soins qui ne laissent pas de glace.

Le salon Gérard Philippe a été baptisé ainsi à la suite du tournage en 1952 du film culte de Roger Vadim "Les liaisons dangereuses" dont l’Hôtel Mont-Blanc a servi de décor pour plusieurs scènes.